HISTOIRE DU PAYS TOY:

Gavarnie:
Les Origines du village ont commencé avec comme premiers visiteurs, des bergers du Lavedan et du sud de Lourdes qui recherchaient les pâturages d’altitude pour faire paître leurs troupeaux aux environs du Xe siècle.
Ils découvrirent que ces prairies étaient d’une herbage de qualité mais la principale raison qui favorisait ces hommes à explorer ses vallées, c’était que les bergers devaient payer une taxe aux seigneurs, propriétaires des terres de pacages situées dans la basse vallée. Ces espaces inexplorés et même inconnus, offraient une porte de sortie à l’appartenance des souverains. Ainsi, les bergers devenaient des pionniers de la montagne, ne tardant pas à créer ici et là, des hameaux de granges, en été uniquement puis définitivement pour quelques-uns. Les bergers se fixèrent à Gavarnie, vivant très pauvrement mais dans la liberté et l’autonomie. L’Aragon, contrée stérile et sauvage, avaient besoin d’échanger avec les régions fertiles de la France, le commerce les réunit.
La toponymie du mot Gavarnie a une origine bien pyrénéenne, celle du gave. En effet, c’est là-bas que naît, au départ de la Grande Cascade, le gave de Pau.
Au XIe siècle, les bergers français et espagnols se côtoyaient dans ce secteur fort mal défini au niveau territorial. Jusqu’à nos jours, la territorialité de Gavarnie était revendiquée par les deux peuples. D’ailleurs, la vallée d’Ossoue resta espagnole jusqu’au 14 avril 1862, date de la signature du traité de Délimitation des Pyrénées. Gavarnie ne sera reconnu comme commune qu’en 1842. Aujourd’hui encore, on restitue la vallée d’Ossoue, pour les mois d’été, aux troupeaux de vaches espagnoles.
A cette époque aussi, les espagnols luttaient contre l’emprise musulmane: La Reconquista. Les fuyards se réfugiaient sur le versant nord et finissaient par connaître Gavarnie. Au même moment, la ferveur religieuse et chrétienne, élément important de la Reconquista, favorisa le pèlerinage de saint-Jacques-De-Compostelle. La foi si vive de ces âges lointains entraînaient alors les foules de tous les pays du monde vers le tombeau de Saint Jean De Compostelle. Avant d’arriver en Espagne, par la vallée de Pouy-Aspé qui conduisait au Port de Boucharo, la frontière, les pèlerins se reposaient dans le hameau pastoral de Gavarnie. Et durant des siècles, bergers, pèlerins et brigands vont donner à ce hameau une vie hétéroclite.
Pour veiller sur ces braves pèlerins, la confrérie des chevaliers des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem fut fondé et voué à la défense, à l’assistance des pèlerins, valides et malades. A Gavarnie, ils construisirent un hôpital avant le XIIe siècle qui représentait une maison d’accueil et de repos provisoire pour les voyageurs. L’hôpital fixa la vie villageoise car des maisons et des granges finirent par l’entourer.
Au milieu du XVIIIe siècle, des moines de Saint Jean-de-Jérusalem récupérèrent l’hôpital, ils érigèrent une petite chapelle. L’église que nous connaissons a pris comme base cette chapelle après avoir subit maintes transformations et agrandissements.
Comment venait-on à Gavarnie:
Au Xe siècle, Gavarnie et l’Espagne par Boucharo étaient atteints par les bergers et les marchants, qui, accompagnés de leurs ânes, empruntaient les sentiers muletiers. Comme par le passé, Gavarnie n’a aujourd’hui qu’une seule voie d’accès, la route n°21.
Tout commença en 1739, quand le corps médical prescrira à leurs patients une nouvelle méthode thérapeutique que nous offre les eaux thermales. Les curistes venaient de Paris puis de partout, arrivaient à Barèges pour un long moment. Il n’y avait qu’une rue et sans activités de loisir permettant d’égayer leurs vacances forcées. La balnéothérapie se terminait en fin de matinée et les visiteurs s’ennuyaient fermement. Quoi de mieux que de visiter les environs… Le hasard faisant bien les choses, la nouvelle se propageait: il y avait, paraît-il dans la région, une cascade fort haute et tombant presque du ciel, où on pouvait y accéder pratiquement à cheval.
Un jour de chevauchée forcée, deux si l’on voulait une nuit d’exotisme dans l’auberge du lieu. Où l’aubergiste vendait les produits du pays: lait, beurre, truites, isards, framboises ou fraises des bois… Et, sur la foi de toutes les promesses, l’on partait pour Gavarnie voir cette cascade dont tout le monde commençait à parler… Dans ces nouveaux commérages, comment résister à une telle conversation? Toutes affaires cessantes, il fallait aller voir cette fameuse cascade et ces neiges éternelles… une nouvelle destination naquit. On se rendait à Gavarnie pour aller voir les cascades et le pont de neige, à cheval ou en chaise à porteur pour « les gens de qualité » car la course n’était pas à la portée de toutes les bourses. Par exemple, il en coutait 30 francs pour quatre porteurs et pour le trajet Saint-Sauveur-Gavarnie, la location d’un cheval étant de 3 francs par jours. En traversant Luz, les visiteurs passait devant la première attraction locale: un montreur d’ours.
Malgré les tarifs élevés, il commença à y avoir affluence sur les chemins de la région et voilà comment ce lieu finit par devenir à la mode et à faire partie des itinéraires rendus classiques.
L’auteur du guide Henry Gadeau De Kerville écrivit sur les chevaux des Pyrénées:
« Se sont des bêtes véritablement excellentes. Leur endurance, leur sûreté de pied sont extraordinaires … En faisant l’apologie des chevaux pyrénéens, je leur rends strictement justice, rien de plus. Grâce à eux, j’ai pu faire, dans les hautes montagnes, d’inoubliables excursions, accomplies sans le moindre incident fâcheux. Il est donc tout naturel que j’ajoute à cette apologie le tribut personnel de mon admiration et de ma reconnaissance. ».
Les chevaux des Pyrénées avaient été remarqués pour leur docilité et pour la sécurité qu’ils offraient dans les passages difficiles.
De son retour, David d’Angers, très ému de son voyage au Cirque de Gavarnie notait dans son carnet:
« Combien j’éprouve d’affection pour ce bon petit cheval qui me sert. Il a la crinière remplit de foin. Comme il est intelligent! Comme il met d’attention aux endroits difficiles, tandis que dans les endroits faciles, il trotte avec gaîté. Cependant, quand son instinct lui fait comprendre qu’il n’a pas en moi un vaillant cavalier, il ralentit son pas avec une bienveillance. Mon cœur lui conserve toujours le souvenir. »
Dans un décret du 16 décembre 1811, Napoléon 1er prévoyait une route, appelée n°24, de Paris à Barèges et continuant sur l’Espagne via le Port de Gavarnie-Boucharo.
En 1834, J.E Murray est surpris par le nombre de visiteurs et nota: « nous avions hâte de dépasser chaque tournant et chaque côte dans l’espoir de voir cet objet d’étonnement et d’émerveillement pour les milliers de gens qui passent chaque année par la vallée de Gavarnie… »
En 1844, une route, mieux aménagée que celle construite cent ans plus tôt, atteignaient Gèdre et, la première calèche arrivera en 1852. En 1860, fut prise la décision de remplacer le chemin qui parcourait les 5 derniers kilomètres qui ralliait Gavarnie, en route carrossable et elle fut finit en 1864. Une nouvelle ère commença avec le flux touristique.
Puis par la suite, se fut en juillet 1858 que Bernadette eu les apparitions. Dès que le bruit s’en répandit, les foules accoururent et les miracles commencèrent. Ce fut avec l’association du pèlerinage de Lourdes et l’implantation de la voie de chemin de fer jusqu’à Lourdes en 1864, que la fréquentation de ce magnifique site de Gavarnie augmenta. Si ce n’est la messe, la grotte des apparitions, les fioles d’eau bénites, la maison de Bernadette et les magasins de souvenirs, il n’y a rien d’autre à faire dans cette ville. Pourtant les exigences de la foi satisfaites, le devoir accompli, il n’était pas inconvenant de profiter un peu de la région pour les gens venus souvent de fort loin. On s’organisa pour mieux occuper les séjours et la solution est toute trouvée: pas très loin, avec un aller-retour possible dans la journée, il y a « le Cirque de Gavarnie » qui a déjà une fameuse réputation. Au début pourtant et avant l’apparition de l’automobile, il fallait quand même bien deux jours pour s’y rendre, ce qui restreignait quelque peu la clientèle. Mais, au milieu du XXe siècle, les évolutions allaient fort vite. Moteur et carrosserie prenaient force et ampleur.Cela donnait tout un ensemble de formes d’autobus ou de grosses voitures, transformées, capotées mais le plus souvent décapotées. Ce qui d’ailleurs permettait de prendre, avant de partir , la photographie du groupe et que l’on vendait ensuite aux touristes au retour de l’excursion.Le guide Joanne écrira en 1890: « Gavarnie devient de plus en plus le Chamonix des Pyrénées; un excellent hôtel, très agrandi et amélioré en 1881, permet d’y séjourner même l’hiver comme le font déjà quelques chasseurs. En outre, les guides à pied jouissent d’une réputation méritée: Henry Passet et Célestin Passet sont des guides de sommets de premier ordre, connaissant tous les grands pics des Pyrénées françaises et espagnoles et aussi les Alpes … Il se tient le 23 juillet, une foire internationale où les Aragonais et les Bigourdants viennent échanger leurs produits. Cette foire perd, chaque année, de son importance… »
Je peux dire d’aujourd’hui,cette foire a disparu!
Le pyrénéisme: Il fut définit par Beraldi en 1898 « c’est le fait de savoir à la fois ascensionner, écrire et sentir ». La notion, parfois discutée et réduite à une équivalence avec « l’alpinisme », ne saurait selon nous se limiter à l’ascension, voire à l’exploit sportif. Elle englobe l’idée de découverte d’un espace géographique précis dans ses divers aspects humains, scientifiques et culturels, la perception de la nature en étant elle-même la résultante. Le pyrénéisme traduit une façon d’être et de ressentir la montagne.
A noter que le 10 octobre 1889, le Comte Henry Russell loua le Vignemale pour une durée de quatre-vingt-dix-neuf ans et pour un franc à la préfecture de Tarbes. Il fut creuser dans la roche sept grottes où il y séjourna à plusieurs reprises.
Avec le temps, le « voyage a Gavarnie » a non seulement évolué selon les modes et les mentalités, mais encore en fonction des progrès des moyens de transport. Ainsi à la belle époque, si l’automobile n’a pas encore pris l’essor que l’on connaît, il commence à y avoir quelques autocars et la voie ferrée s’insinue plus profondément dans les vallées. Avant de quitter cette époque, il est commode de se référer à l’ouvrage de E. Panajou dans lequel on perçoit bien l’évolution de Gavarnie. Il existe maintenant un « Syndicat » (petite guérite en bois située sur la place, au-dessus de la cour de l’hôtel) qui réglemente, au tarif fixe, la location des quadrupèdes pour le cirque.
Les quelques centaines de personnes qui venaient visiter Gavarnie dans la première moitié du XIXe siècle, on passera à quelques milliers, puis à des dizaines de milliers de visiteurs au début du X Xe siècle avec l’apparition des moyens de transport collectifs mécanisés.
A la sortie des Gorges de Pierrefitte et avant le village de Luz, un panneau vous indique que vous entrée dans la vallée de Luz-Barège-Gavarnie que l’on nomme « Le Pays Toy ».Le mot Toy signifiait jadis « Thoÿs » c’est-à-dire « enfant, petit ». Ce mot désignait la jeunesse des villages.Au XVIIIe siècle, le mot « Thoÿs » devient « Toy » par déformation.Au milieu du XIXe, le « Toy » était un jeune homme qui voulait se marier.Plus récemment, on a constaté que : « un toy est un homme petit, menu ».
Le proverbe Toy
« Un toy noun cragn qué Diou, et péricle, e erà lid. »
Un toy ne craint que Dieu, le tonnerre et l’avalanche.

Le comte Henry RUSSELL:
Il était fils d’un père irlandais installé à Pau, et d’une mère française, née de Grossoles-Flamarens, originaire du village de Flamarens, en Gascogne.
À l’âge de 23 ans, il habite Pau et entreprend son premier voyage lointain, en Amérique du Nord.
En 1858, à partir de Barèges, il ascensionne le pic de Néouvielle, l’Ardiden et trois fois le mont Perdu.
En 1859, il entreprend son second voyage lointain qui dure trois ans. Il se rend à Saint-Pétersbourg, Moscou, Irkoutsk, Pékin. Il traverse deux fois le désert de Gobi, descend le fleuve Amour. Il séjourne à Shanghai, Hong Kong, puis se rend en Australie et en Nouvelle-Zélande. Il passe enfin une année en Inde et revient par Le Caire et Constantinople. À partir de 1861, il se consacre à l’exploration des Pyrénées.
Seul, ou avec ses guides il effectue d’innombrables ascensions, réalisant une trentaine de premières. Il vit d’une fortune personnelle et des rentes de ses placements bancaires.
Il est surtout connu pour ses ascensions au Vignemale où il monte pour la première fois le 14 septembre 1861 avec le guide Laurent Passet.
Le 19 août 1864, à Gavarnie, il fonde avec Farnham Maxwell-Lyte, Charles Packe et Émilien Frossard la première société de montagnards : la société Ramond.
En 1868, il monte au Vignemale pour la seconde fois avec Hippolyte Passet. Pour sa troisième ascension, il effectue la première hivernale le 11 février 1869 avec Hippolyte et Henri Passet. C’est la première grande ascension hivernale effectuée en Europe.
Il veut passer des nuits en montagne. Pour cela, il adopte l’invention de son aîné et ami Charles Packe, que celui-ci a utilisée en 1860 : un « sac de couchage » fait de peaux d’agneaux cousues. Le 26 août 1880, il passe une nuit à la belle étoile au sommet de la Pique-Longue (il n’a pas encore son sac de couchage et il souffre du froid malgré sa nature endurante). Il envisage alors l’aménagement des grottes, car il pense que toute autre construction serait inesthétique et malvenue.
Il fait creuser sept grottes de 1881 à 1893. Le 1er août 1882 la première grotte est achevée; c’est la villa Russell, située à 3 205 m d’altitude, au col de Cerbillonna (3 m de long, 2,5 m de large et 2 m de haut). Russell habite sa grotte pendant trois jours. Le 12 août 1884, il la fait bénir ainsi que le Vignemale.
En 1885, il fait creuser la seconde grotte (celle des Guides) puis en 1886 la troisième, celle des Dames. Il y reçoit ses amis et de nombreux visiteurs, avec libéralité mais un confort relatif. Une visite de ses amis Brulle et Bazillac, qui dressent une tente sur le glacier, avec des tapis d’orient et une profusion inaccoutumée d’accessoires (« il y avait même des vaporisateurs »), lui vaut une réputation de luxe extravagant qu’il ne mérite pas tout à fait.
Le 5 décembre 1888, il demande au préfet des Hautes-Pyrénées de lui accorder la concession du Vignemale (200 ha entre 2 300 et 3 300 m). La location annuelle est fixée à 1 franc sur 99 ans et débute en janvier 1889.
Le glacier recouvrant ses grottes, trois autres seront creusées 800 m plus bas, à la base du glacier (2 400 m) : les grottes Bellevue. La dernière, la grotte du Paradis, est creusée à quelques mètres sous le sommet de la Pique-Longue.
Il monte pour la trente-troisième et dernière fois au sommet du Vignemale le 8 août 1904.
Un des grands sommets pyrénéens, dont il a réalisé la première ascension en 1865, situé à l’extrémité est du massif de la Maladeta (point culminant : l’Aneto), porte son nom : le pic Russell (3 205 m).
Il est inhumé au cimetière de Pau.
La légende des Pyrénées:
La légende des Pyrénées viendrait de la mythologie de Pyrène après la création de la terre, à l’aube des temps…
Elle vivait dans une contrée de hautes montagnes et de profondes vallées une peuplade appelée Bekrydes. Leur souverain, Bebryx, avait établi sa cour dans la plus vaste grotte connue des hommes : Lombrives. Sa fille, belle, jeune et douce, prénommée Pyrène, était courtisée par tous les rois et seigneurs des environs. Mais en vain !
Géryon regnait sur l’ Erythie, contrée d’Espagne, voisine de l’océan. Sa seule société constituait en un troupeau de boeufs rouges, féroces, gardés par un molosse à deux tetes. Il s’agissait évidement pour Hercule de s’emparer des boeufs et de les joindre aux trophées qu’il avait déjà ramenés à Mycénes. Armé de son énorme massue et l’épaule recouverte de la peau du Lion de Némée, il suivit les côtes de l’Afrique et parvint au détroit qui les sépare de l’Europe. Avant de passer sur l’autre continent, deux monolithes, un sur chaque rive, sont élevés par ses soins, comme souvenir. De son nom, ils s’appelleront les Colonnes d’Hercule.
Ce jeune et bel homme arriva au pays des Bebrydes. Il fit la connaissance de Pyrène, et fréquemment ils se retrouvèrent. Par une chaude nuit d’été dans la pénombre étoilée, au milieu de senteurs de mille fleurs, leur deux corps d’adolescents vécurent frénétiquement le même instant. Quelques temps après, Hercule se décida a s’absenter pour le rapt du bétail du roi Géryon. Pyrène restait bien seule tandis que sa taille portait la trace de ces fols amours … Aussi eut-elle peur de se montrer face à tous, face à son père le roi Bebryx, d’affronter la colère du souverain offensé. C’est pourquoi elle décida de fuir loin du royaume des Bebrydes.
Au cours de son chemin, un ours, un terrible ours brun s’approcha d’elle, la griffa, la terrassa, déchira son visage et son corps. Pyrène, de douleur hurla. Hercule qui entendit l’écho d’une voix agonisante, laissa tomber ses outils et ses travaux et, d’un bond, par dessus cimes et torrents, accourut pour recueillir dans ses bras, sa bien aimée, morte. Au coeur de l’endroit le plus grandiose de l’immense grotte de Lombrives, dans une salle ornée de roches dorées, eut lieu une grande cérémonie en présence de tous les hauts dignitaires du royaume des Bekrydes. Hercule lentement prononça ces quelques mots d’adieu : Afin que ton nom, ma chère Pyrène, soit conservé à jamais par les hommes qui peupleront cette terre, ces montagnes dans lesquelles tu dors pour l’éternité, s’appelleront dorénavant : Les Pyrénées.
Puis Hercule s’en alla avec ses bœufs via la Gaule, l’Italie, l’illyrie, l’Epire et l’Hellade vers Mycéne et la suite de ses travaux.